Dans le Portugal des années 1960, pour éviter un dangereux service militaire, certains jeunes hommes ont quitté le pays pour l'étranger.
Angelo avait 15 ans quand il a arrêté le lycée de Viana do Castelo, dans le nord du Portugal, pour rejoindre la France et travailler en tant que tailleur de pierre sur les chantiers.
Certains ont dû traverser un véritable périple pour arriver en France, souvent de manière illégale, avec comme point d'atterrissage des bidonvilles. Mais Angelo, grâce à son père et à une procédure de rapprochement familial, a pu s'installer à Paris, en 1964, rue Geoffroy Saint-Hilaire.
Plus tard, Angelo a fait venir Fernanda, avec de "vrai-faux papiers" (un passeport avec un tampon de sortie du territoire français, qui l'autorisait de fait à y revenir, alors même qu'elle n'y avait jamais mis les pieds). Fernanda deviendra son épouse.
Après la fin de la dictature de António de Oliveira Salazar, en 1974, et pendant les décennies qui suivirent, les allers-retours entre la France et le Portugal se firent plus nombreux, jusqu'à leur retraite qui marqua le temps du "retour au pays".